Affiche du film « La Planète des Singes » réalisé par Matt Reeves © 20th Century Fox

Environnement : la planète des singes est en voie d’extinction

Une étude publiée le 1er juin 2022 nous rapporte que des scientifiques ont créé un outil qui pourrait aider à lutter contre le trafic de chimpanzés.  Mais pourra-t-il  lutter efficacement contre la disparition imminente de tous les primantes ?

L’auteure principale de l’étude, publiée dans la revue scientifique Cell Genomics  Claudia Fontsere, de l’Institut espagnol de biologie évolutive a expliqué : « Si nous pouvons connaître la diversité génétique de ces espèces en danger et l’histoire de leur démographie passée, cela peut nous aider à mettre en place de meilleures stratégies de préservation ». Malgré cette étude encourageante, certains scientifiques avaient déjà poussé un cri d’alarme en estimant que 60 % des espèces de singes sont en danger d’extinction, et 75 % des populations subissent déjà un déclin. Quatre espèces de grands singes sur six ne sont plus qu’à un pas de la disparition.

De l’importance de sauver les grands singes

Le gorille de montagne © WWF

Un article paru en 2007 sur le site Pour la science alertait déjà de l’importance de sauver les grands singes. Selon l’article la déforestation n’est pas la seule cause dans la disparition des grands singes, les hommes les chassent pour leur viande ou leur commerce comme animaux de compagnie, et nous apprend que pour capturer un jeune, il faut tuer les adultes. Une autre enquête de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) relatait que 4 espèces sur 6 frôlent le seuil de disparition. Les facteurs en cause sont la déforestation, qui détruit l’habitat des singes et des autres espèces de la forêt tropicale, ainsi que les maladies. Au début des années 2000, l’épidémie d’Ebola a tué 90 % des gorilles du Congo, l’espèce étant en danger critique d’extinction. Un autre facteur sont les plantations d’huile de palme en Indonésie, mortelles pour les orangs-outangs : plus de 60 % de leur habitat a été perdu au cours des quarante dernières années. Malheureusement ceux qui se sont risqués à défendre ces primates, ont mis leur vie en danger. C’est le cas de la plus célèbres des primatologues de l’histoire, Dian Fossey raconte Paris Match, qui en 1985, a été retrouvée assassinée dans une chambre de sa hutte dans les montagnes des Virunga, au Rwanda. Son crâne a été fendu en deux par six coups d’une machette qu’elle avait placée chez elle comme objet de décoration. Elle était âgée de 53 ans. Une autre femme Jane Goodall, a consacré sa vie aux chimpanzés, qu’elle a étudié pendant plus de 50 ans. Ses travaux et sa vie sont relatés dans un documentaire, réalisé par l’Américain Brett Morgen Jane sorti en 2018. Une autre primatologue française, Amandine Renaud dans son livre paru chez Michel Lafon Mon combat pour les grands singes, mène un combat quotidien cœur de la forêt du Kongo-Central, pour sauver les primates du braconnage, de la déforestation et des maladies.

Les artistes se mobilisent en faveur des primates

Dessin représentant Nicolas Hulot Emmanuel Macron Edouard Philippe avec des singes © Le dessinateur Aurel a cédé ses droits d’auteur pour le dessin fait pour illustrer cette tribune. 

Dans une tribune publiée dans Le Monde en 2018, plusieurs personnalités dont l’actrice Nathalie Baye, la présidente d’honneur du Medef, Laurence Parisot, ont lancé un appel à Emmanuel Macron pour engager un plan d’urgence pour sauver les grands singes de l’extinction. Plus récemment au mois de mai dernier au théâtre du Chatelet, le chorégraphe Akram a adapté Le livre de la jungle où Mowgli est une enfant, réfugiée climatique. Dans le spectacle, dix danseurs, se balancent comme des singes en interagissant avec les animaux, et Mowgli se souvient de son passé, heureux, auprès de sa mère, dans une nature luxuriante, avant que les hommes et leurs machines ne détruisent tout. Oubliant qu’ils n’étaient que les hôtes de la Terre, oubliant de la respecter. Oui l’homme a oublié de respecter celui qui est de la même espèce que lui. Car contrairement à se que l’on a appris pendant des années, l’Homme ne descend pas du singe, pour la simple et bonne raison qu’il est un singe lui-même, d’après un article paru dans le hors-série de Sciences et Avenir « La grande histoire de l’humanité en 50 questions », paru en octobre 2015. Les hommes et les singes ont un ancêtre commun, le plus ancien hominidé connu à ce jour : Toumaï (7 millions d’années). Juste après le bonobo et le chimpanzé, le gorille est l’être vivant qui se rapproche le plus de nous. Son ADN est identique au nôtre à 98%.

Une lueur d’espoir peut-être pour ce dernier selon WWF. Le tout dernier recensement des primates porté par la Collaboration Transfrontalière du Grand Virunga, avance des chiffres qui sont plutôt encourageants : « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’UICN, dans le massif des Virunga la population de gorille a dépassé la barre des 1000 individus ! Au total, on estime sa population à 1 004 individus dans la région des Grands Lacs Africains. C’est le seul grand singe qui voit sa population croître !

À partir d’images inédites, Jane retrace les premières explorations et recherches menées par la primatologue Jane Goodall en Tanzanie. À l’honneur dans ce documentaire : son travail de terrain révolutionnaire, la relation entretenue avec son caméraman et mari Hugo van Lawick ainsi que les chimpanzés observés dans le cadre de ses études.

Mon combat pour sauver les grands singes d’Amandine Renaud, paru aux éditions Michel Lafon.

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