La police montée sur l’Avenue Montaigne © Jean-Ralph Adiba
Pour ou contre la police… ?
Il y a des personnes qui sont pour et d’autres contre la police. Personnellement, je suis contre la police… tout contre, pour reprendre la métaphore de Sacha Guitry au sujet de la gent féminine !
Il est trois du matin, je n’arrive pas à fermer l’œil de la nuit. Je décide de descendre faire quelques pas dans l’Avenue, ma belle Avenue, si calme et si tranquille habituellement. Je m’apprête à prendre mon billet de train pour rendre visite à des amis en Province, je m’installe sur les marches de la boutique Max Mara Avenue Montaigne, juste en face du célèbre joaillier Harry Winston, où se trouve une batterie de caméras hypers sophistiqués.
Sans le savoir, j’ai eu un flair qui va me rendre service…
Les marches où a eu lieu l’agression © Jean-Ralph Adiba
Je n’ai pas sorti mon cellulaire, et bien m’en a pris, car j’aperçois trois jeunes garçons, et qui visiblement sont en chasse pour trouver quelques menus billets de banque, ou des bijoux et ce, d’une manière frauduleuse et bien entendue malhonnête. De nature confiant, j’observe leur manège, et je devine très vite qu’ils veulent faire un mauvais coup. Toujours assis, j’observe le manège des trois lascars.
Soudain un des trois, m’arrache mes deux chaines en or avec leur pendentif respectif, une lame de rasoir d’un grand joaillier de la Rue François 1er, ainsi qu’une tête de mort d’un célèbre magasin de l’Avenue. Comme une volée de moineaux, ces petites frappes à trois tunes se sauvent. Mon agresseur principal part sur la gauche vers la rue François 1er, et les deux autres minables s’en vont vers le Pont de l’Alma.
Si je suis surpris, écœuré, et bien sûr contrarié, mon bon sens m’interpelle, et j’appelle immédiatement la police. Ah la police ! Ce moment où ils arrivent ces trois flics sympathiques ! « Montez vite, on va les retrouver ces voleurs ». Ce ne sont pour tout dire que de vulgaires pousses-mégots, pensais-je en mon fort intérieur.
Et nous partons sirènes hurlantes, et feux clignotants vengeurs et justiciers, à la poursuite des ces individus. Nous parcourons toutes les avenues, le quartier de fond en comble, sympa le driver, un vrai pro du volant le mec, calme posé, mais il n’amuse pas la galerie. Il doit être le petit-fils de Fangio, ou le petit frère de Prost. L’Avenue George V, les Champs-Elysées, Marceau, le « Nid », l’endroit où les dealers attendent les clients vers le Trocadéro, et où les pétards circulent à donf, nous nous retrouvons Place de l’Etoile, et là Bingo !
L’Arc de Triomphe empaqueté © Jean-Ralph Adiba
Nous n’avons pas le temps d’admirer l’Arc de Triomphe, empaqueté et fraichement livré aux yeux ébahis des Parisiennes et des Parisiens mais aussi et surtout à la foultitude de touristes venus très nombreux dans notre Paris admiré du monde entier. Pardonne-moi mon Cher Christo, tu sais bien que j’ai eu tout loisirs pour non seulement t’apprécié, mais je vous ai fait à Jeanne- Claude et toi un vibrant hommage sur le site de ma très chère amie Lise-Marie.
Mais là, ne m’en veux pas mon vieux, je course des petites vermines qui ont eu l’outrecuidance de me manquer de respect, et de se conduire comme des minables de bas étage. Les trois voleurs sont là, tout penauds assis par terre menottés, et ils ne font pas trop les malins, je reconnais mon agresseur, et suis à la fois content et dépité. Content car je vais retrouver mes petites chaines et leurs pendentifs, même si cela va prendre un peu de temps, procédure oblige, non pas pour leurs valeurs, mais c’était comme un talisman, elles me suivaient partout depuis plus de quinze ans, et maintenant je sais que je ne les porterais peut- être plus. Même au Mexique où pourtant règne une vraie insécurité, la nuit je n’avais jamais d’appréhension, et aucunement peur.
Non pas que je compare les Mexicains à d’autres, mais ils ont dans leur mode de vie une autre envergure que ces petites frappes, et si je suis à la fois contrarié, c’est surtout que ces trois-là, voleurs patentés ne se rendent pas compte que ce sont des minables et des « mange-merde » à deux balles. Voler un téléphone qu’ils vont revendre trois francs six sous, et deux chaines en or qu’ils vont brader contre du shit, c’est simplement d’une médiocrité abyssale.
L’Avenue Montaigne © Jean-Ralph Adiba
Réveillez-vous bande d’idiots ! Un jour vous pourrez vous tromper de garage, et mettre les pieds où surtout il ne faut pas aller, et perdre au jeux vos illusions, vos espoirs, et même vos vies ! Alors oui ce sont des petits cons ! Qui va les réveiller ? Qui va leur dire :
« Eh mec prends ton courage à deux mains, va bosser, l’argent c’est facile à dépenser, mais celui que tu gagnes ».
Là tu vas gagner mec, le trou direct, huit mois ferme, tu penses que tu es gagnant ? Moi je ne crois pas !
Un flag dans toute sa splendeur. Bon la voiture de Police me dépose. Bravo les gars, j’ai ce soir une nouvelle approche de ce que fait la Police, ces anges gardiens de la nuit, qui nous protègent, et qui nous aident et nous soutiennent dans les moments difficiles.
Je prends mon train ce matin, serein, fatigué mais somme toute en pleine forme, heureux du travail accompli par nos amis des forces de l’ordre.
Merci à Etienne, Robert, Nicolas, Henri, Sylvain, Brigitte, Henriette, Marc, Patrick, Arno, vous êtes des héros ! Hélas nous ne le savons pas toujours, mais ce matin dans ce train, je sais maintenant que même dans l’ombre, dans le froid et les intempéries, et même parmi la foule, ce matin dans le TGV qui file vers la mer, vous êtes des vrais héros, nos héros.
Tous les prénoms ont été changés.
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